COMMENT EST APPRECIEE LA VALIDITE D'UN PERMIS EN CAS DE DIVISION A VENIR ?
Quels étaient les faits de l'espèce ?
Une société a obtenu un permis de construire tacite pour un projet de construction de deux immeubles à usage d'habitation et la réhabilitation et le changement de destination d'un immeuble à usage de bureaux sur une fraction de terrain. Le pétitionnaire a alors indiqué au service instructeur que le terrain fera l'objet d'une division ultérieure.
Une SCI a alors demandé au tribunal administratif de Cergy-Pontoise l'annulation pour excès de pouvoir de ce permis de construire, ce que le tribunal a rejeté.
La SCI se pourvoit alors en cassation (CE, 12 novembre 2020, n° 421590).
Comment le juge apprécie-t-il la validité du permis dans un tel cas ?
Le Conseil d'Etat a annulé le jugement du tribunal administratif car ce dernier avait formulé son appréciation au regard de l'unité foncière dont la société devait devenir propriétaire après division.
Or, le tribunal administratif aurait du apprécier la validité du projet en prenant en compte l'unité foncière telle qu'elle existait au jour où il s'est prononcé, et donc, dans son ensemble, dès lors que l'appréciation rentre dans le cadre d'une division de l'unité foncière qui doit juridiquement être réalisée après obtention du permis de construire.
Le Conseil d'Etat précise, par ailleurs, qu'en cas de demande de permis modificatif, l'appréciation de ce dernier doit être faite sans prendre en compte la division qui a pu intervenir.
Dans le cadre de contentieux en matière d'urbanisme, le Cabinet Lapuelle est disponible pour vous accompagner.
Vous pouvez également trouver sur le lien suivant, de nombreux autres modèles de courriers, notes juridiques et guides en matière d'urbanisme, qui sont à votre disposition sur le site Lapuelle Juridique.
Pour toute autres questions, vous pouvez contacter votre cabinet juridique.
Maître Clémence LAPUELLE - 38 rue Alsace-Lorraine - 31000 TOULOUSE - Tél. : 05 61 38 27 17 - Mail : lapuelle@cabinetlapuelle.com
-
décembre 2024
- QUEL DROIT DE VISITE POUR LES AGENTS INTERCOMMUNAUX EN MATIÈRE D'URBANISME ?
- L'ABSENCE DE TRAITEMENT DE PLUS D'UN MOIS CONSTITUE-T-ELLE UNE URGENCE JURIDIQUE ?
- LE MAIRE PEUT-IL DELIVRER UNE AUTORISATION D'URBANISME S'IL EST PARTIE AU PROJET ?
- L'ABSENCE DE CONVOCATION PARITAIRE PEUT-ELLE INFLUER SUR UNE DÉLIBÉRATION ?
- LES MANQUEMENTS DÉONTOLOGIQUES SONT-ILS TOUJOURS DES FAUTES DISCIPLINAIRES ?